Edito2014 de Pierre Santini
17-02-2014

Les statistiques récentes viennent de dévoiler qu’il y aurait eu l’an dernier plus de 5 000 productions de spectacle vivant dans notre pays. Cette pléthore d’offres fait réfléchir.
Malgré toutes les difficultés que traverse notre société, les jeunes générations trouvent dans le spectacle, la pratique culturelle et de divertissement un terrain d’expression auxquelles elles se livrent volontiers, en dépit de toutes les embûches, contraintes et obstacles qu’elles ne manquent  et ne manqueront pas de rencontrer sur le parcours de leur vie d’artiste. 

J’ai envie de les mettre en garde, bien sûr, de les informer sur les réalités complexes et difficiles de nos métiers artistiques et culturels, sur les incohérences multiples de la formation, de l’insertion, de l’emploi, sur le chômage, l’intermittence, la marchandisation de notre image, la concurrence, la barbarie « à la française » de notre star system, la « bancabilité »  et tant d’autres travers que nous font subir la société de consommation et de loisirs.

J’ai envie de les encourager néanmoins et de leur dire que dans cette profusion d’offres où le pire côtoie le meilleur, il existe des principes de liberté et de créativité inaliénables accessibles à tous qu’il faut savoir saisir, prendre à bras-le corps et valoriser avec passion , rigueur et obstination : c’est là que responsabilité et liberté se rejoignent.

C’est là que nous remplissons le mieux notre mission d’artistes de notre temps et de notre monde. C’est ce que j’avais envie de dire aux étudiants de « Lever de rideau 2014 » auxquels le « parrain » souhaite le plus grand succès et le meilleur plaisir dans le merveilleux berceau de Cabourg et de la « SALL’IN ».

Pierre Santini