Edito Monsieur le Maire
20-02-2016

20 ans est un âge crucial, une période où l'on semble égaré, une sorte de flottement entre deux époques.

On a quitté l’enfance et l’adolescence, on entre dans l’âge adulte sans savoir encore si l’on est mature.

Pour certains c’est une période d’insouciance, pour d’autres de souffrance.

La vérité de nos 20 ans se révèle longtemps après.

François Truffaut disait  "J'avais 20 ans et je ne laisserai personne dire que c’est le plus bel âge de la vie"

En 1997, j’avais moi-même un tout petit peu plus de 20 ans.

Encore insouciant, et affirmant fièrement avec l’insolence de mon âge une certaine désinvolture, je n’avais pas conscience que d’autres plus audacieux étaient en train de créer ce qui allait devenir l’un des rendez-vous phares de la vie culturelle cabourgeaise.

Cette idée généreuse que l’on doit à Benoit Chauvin, qui voulait mettre en lumière le talent des jeunes de son âge issus des grandes écoles et universités, a passé l’adolescence sans faillir.

Ce festival est désormais attendu, espéré, comme le reflet inaltérable de notre propre jeunesse, et parfois même de notre propre désir.

Désir de scène bien sûr, mais aussi désir de passions, de sentiments exacerbés et de créations renouvelées.

La force de ce festival est justement de nous témoigner de la puissante foi de chaque nouvelle génération en l’avenir, en apportant un regard aiguisé sur le monde.

Vivre le festival de théâtre universitaire, c’est prendre un bain de jouvence, un élixir de fraicheur.

Vivre le festival, c’est être transporté par la ferveur de celles qui en maintiennent l’excellence, l'ensemble des membres de l’association Lever de Rideau autour de sa présidente Maggy Naudin.

Vivre le festival, c'est prendre réellement conscience qu’il faut boire jusqu’à l’ivresse sa jeunesse.

Comme dit la chanson

Lorsque l'on tient entre ses mains, cette richesse,

Avoir vingt ans, des lendemains pleins de promesses...

Car tous les instants de nos vingt ans nous sont comptés

Et jamais plus le temps perdu ne nous fait face.

Et l’on connait à Cabourg mieux qu’ailleurs la valeur de ce temps perdu.

Bon festival à tous

 

                                                                                        Tristan Duval

                                                                                        Maire de Cabourg