L'utopie n'est pas morte: elle adviendra parmi les ruines d'une cité détruite par d'énormes baobabs, poussés comme par magie entre les pavés.

Il s'agit là d'une forme d'éco-terrorisme méconnue: après le figuier étrangleur et la fougère abrasive, le baobab magique. Un groupe de jeunes gens, que l'on pourrait qualifier de « baobanarchistes », a en effet choisi ce moyen radical pour faire une expérience: une fois la ville détruite, une vie autre peut-elle émerger des décombres? Quelle société se formera, issue d'une anarchie naturelle?

Ce que nous interrogeons avec une cynique allégresse, c'est la possibilité – ou non – de sortir d'un système - sachant qu'un système, une vie, est une question de choix. Nos personnages, s'ils poussent à cette réflexion, ne s'éternisent pas plus qu'il ne faut en débats.

Nous tenterons ce soir de réaliser un idéal, mais avec humour, distance et réflexion.